Petit-déjeuner débat sur la restructuration des PME en difficulté: Rôle du capital Investissement
L’Association Tunisienne des Investisseurs en Capital (ATIC) a organisé jeudi 14 Mars 2019 à l’Hôtel Movenpick , les Berges du Lac, un Petit-déjeuner débat sur le thème de « la Restructuration des PME en difficultés: rôle du Capital Investissement».
Ce rendez-vous qui s’inscrit dans le cadre des activités de l’ATIC, a été honoré par la présence de Mr Habib Debbabi, Secrétaire d’Etat aux PME et animé par Mr Mbarek Khammassi, Directeur à El Karama Holding et ancien Directeur de la Commission de suivi des entreprises en difficultés au Ministère de l’Industrie et Mr Kais BOUHAJJA, Expert-Comptable et spécialiste en capital investissement et restructuration d’entreprises.
Mr Debbabi a annoncé qu’une stratégie industrielle sur 5 ans (2020-2025) ciblant les PME est en cours d’élaboration par le Ministère de l’Industrie et des PME.
Cette stratégie tend à mettre en place des solutions aux problèmes auxquels font face les PME tunisiennes, notamment la sous-capitalisation et le modèle de gouvernance qui les empêchent de se transformer en grandes sociétés.
Il a également rappelé que le projet de loi sur le Crowdfunding (financement participatif), destiné à faciliter le financement des PME, sera présenté à l’ARP au mois de juin 2019
Lors d’un point de presse à cette occassion, Mr Mohamed Slah Frad, Président de l’ATIC, a déclaré que près de la moitié des PME tunisiennes souffrent de graves difficultés financières.
“Si cette situation continue, a-t-il souligné, les PME, qui constituent 95% du tissu économique du pays, risquent de fermer leurs portes avec les pertes d’emplois que cela va causer”.
Il a souligné que le rôle des investisseurs en capital repose essentiellement sur le sauvetage de ces PME aux niveaux de l’anticipation et de détection précoce des crises, du renforcement des leurs propres ressources, du financement de leurs plans de restructuration, outre la conquête et la prospection d’autres marchés.
“Le capital investissement contribue à l’identification des ressources financières permanentes aux PME et ce, via la souscription directe dans le capital de la PME ou bien via la bourse”, a-t-il dit.
Il a par ailleurs indiqué que le portefeuille de l’intervention du capital investissement dans le capital des PME s’élève, actuellement, à 2,7 milliards de dinars (environ 0,89 milliards de dollars), soit 3% du PIB du pays.
« Un chiffre important comparativement aux taux enregistrés dans des pays voisins, comme le Maroc ou l’Algérie, mais qui demeure toutefois faible comparé aux pays développés » a-t-il poursuivi.